Les origines du nunchaku

Sur les terres tumultueuses de l’île d’Okinawa, berceau des guerriers intrépides, naquit le Nunchaku. En l’an 1429, le souverain Sho Hashi, telle une force invincible, forgea le royaume de Ryukyu en unissant les trois factions de l’île. Mais l’ombre menaçante des seigneurs féodaux nippons s’abattit sur cette terre fière, imposant leur loi de fer et privant le peuple de toute arme, sauf à ceux qui portaient le blason du roi.

Face à l’oppression brutale, les fils d’Okinawa firent jaillir de leur esprit guerrier un art martial sans pareil : le Karaté. Dans l’obscurité des temps troubles, même les outils du quotidien se muèrent en armes redoutables. Ainsi, le fléau, humble instrument des laboureurs, se transforma en l’implacable Nunchaku.

Symbole de résistance, le Nunchaku, deux bâtons de bois ou de mousse liés par une chaîne, incarne la fluidité du combat et la force de l’esprit. L’adepte manie cette arme avec grâce et virtuosité, faisant danser les bâtons d’une main à l’autre, tel un cyclone imprévisible.

Popularisé par le légendaire Bruce Lee dans les années 70, le Nunchaku s’est élevé au rang d’art martial à part entière, honoré au sein de nombreuses fédérations à travers le globe.

De l’empire du soleil levant au vieux continent

En Europe, de valeureux guerriers tels que Milco Lambrecht, Pascal Verhille, Giuseppe Biancaniello, Rosario Tacchia et Thierry Reichenbach ont porté haut les couleurs du Nunchaku, semant les graines de cette discipline dans des terres lointaines.

Dans les décennies suivantes, l’Allemagne, la Belgique et la Suède se sont initiées à l’art du Nunchaku sous l’égide des maîtres hollandais. Et récemment, en ces terres helvètes, naquirent le Techdo-Nunchaku et son temple, l’I.T.N.A. (Association Internationale du Nunchaku Techdo), fondés par le vénérable Daniel Althaus. C’est cette voie, celle du Nunchaku – Budo, qui sera honorée et transmise au Martial Arts Center, comme un héritage précieux de la voie des guerriers.